vendredi 14 octobre 2011

On en causa et la causerie délira




On l’aura compris aux échanges qui se sont déroulés – et qui vont se poursuivre, nous l’espérons – une tentation étrange, un vertige censé, une anti-trahison cléricale habite ce site.
Un désir hurluberluesque de retrouver la robe d’un instituteur athée, de battre les chemins creux d’un pays laïc pour prêcher un évangile qui reste encore à écrire.


Un évangile qui cheminerait entre la correction d’un Testament, la mémoire d’Aristote et la tentative d’un Alliance nouvelle.
On aura compris que nous parlons ici de valeurs strictement humaines, dont les habitants de cette terre ont depuis longtemps fait trésor avant d’en confier la garde notariale au divin.On aura aussi compris que, pour certains, ces valeurs à la fois séculières et intemporelles sont une cause impossible. Voire, pour les plus critique, une pure glose agnostique. Un bavardage improductif. Une causerie délirante (Si on en causa, c'est que cette causerie délira ?)


Quelque chose qui n’est, du reste, pas sans rapport avec l'essence même de l’écologie. Pour peu qu’elle ne s’enferre pas dans un jeu politique. Une écologie qui est un clergé en charge d'enjeux planétaires et fait semblant de jouer aux combats de chapelles.
Quand certains s’interroge sur ce qu’est la trahison d’un clerc, nous lui conseillons d’aller voir un congrès partisan. C’est édifiant.


Nous croyons pour notre part que la notre terre n’est pas seulement le fruit de notre histoire, qu’elle n’est pas uniquement le croisement de cultures qui se sont fécondées, qu’elle n’est pas exclusivement un carrefour de commerces, de trafics ou d’influence.
Or, nous craignons qu’elle ne devienne précisément cela. Qu’elle ne se réduise à cela. Qu’elle ne se restreigne à son présent. Comme un homme qui se tasserait sous le poids des espoirs déçus de son enfance. Comme un enfant malheureux de ses dérives. Comme une éducation ratée. Comme une croissance vaine.
Et, pourquoi ne pas le dire ? Comme un échec moral.
 
C’est là, précisément là, que nous éprouvons la tentation des clercs. Cette idée, un peu folle, d’offrir une réflexion à la fois modeste et consciencieuse.
Une réflexion de clerc. La tête un peu dans les étoiles

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