On l’aura compris aux échanges qui se sont déroulés – et qui vont se poursuivre, nous l’espérons – une tentation étrange, un vertige censé, une anti-trahison cléricale habite ce site.
Un désir hurluberluesque de retrouver la robe d’un instituteur athée, de battre les chemins creux d’un pays laïc pour prêcher un évangile qui reste encore à écrire.
On aura
compris que nous parlons ici de valeurs strictement humaines, dont les habitants
de cette terre ont depuis longtemps fait trésor avant d’en confier la garde
notariale au divin.On aura aussi
compris que, pour certains, ces valeurs à la fois séculières et intemporelles sont
une cause impossible. Voire, pour les plus critique, une pure glose agnostique.
Un bavardage improductif. Une causerie délirante (Si on en causa, c'est que cette causerie délira ?)
Quelque chose
qui n’est, du reste, pas sans rapport avec l'essence même de l’écologie. Pour peu qu’elle ne s’enferre
pas dans un jeu politique. Une écologie qui est un clergé en charge d'enjeux planétaires et fait semblant de jouer aux combats de chapelles.
Quand certains
s’interroge sur ce qu’est la trahison d’un clerc, nous lui conseillons d’aller
voir un congrès partisan. C’est édifiant.
Nous croyons pour
notre part que la notre terre n’est pas seulement le fruit de notre histoire,
qu’elle n’est pas uniquement le croisement de cultures qui se sont fécondées,
qu’elle n’est pas exclusivement un carrefour de commerces, de trafics ou
d’influence.
Or, nous
craignons qu’elle ne devienne précisément cela. Qu’elle ne se réduise à cela.
Qu’elle ne se restreigne à son présent. Comme un homme qui se tasserait sous le poids des
espoirs déçus de son enfance. Comme un enfant malheureux de ses dérives. Comme une
éducation ratée. Comme une croissance vaine.
Et, pourquoi
ne pas le dire ? Comme un échec moral.
C’est là,
précisément là, que nous éprouvons la tentation des clercs. Cette idée, un peu
folle, d’offrir une réflexion à la fois modeste et consciencieuse.
Une réflexion
de clerc. La tête un peu dans les étoiles
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